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Le blog du Canada
22 juin 2006

Le voyage de C., le Mistral et les vacances

Suite des vacances: On avait emmené C. jusque chez nous et elle voulait prendre le train samedi matin à Alès pour continuer vers Cavalaire. Mais à Ales:grève surprise (qui n'est pasd tant que ça une surprise! ) des trains régionaux. A ce propos, j'ai beaucoup aimé le panneau d'affichage luimineux à Lyon dans la gare :"Grèves: demandez le programme des perturbations" Ironie délibérée ou involontaire? A quelle perturbation aurons-nouzs la chance d'assister aujourd'hui? Les places seront-elles chères? Pour nous ce fut cher, puisqu'on a dû payer deux fois notre voyage! Bref, panique à Alès. Nous proposons d'emmener C. jusqu'à Nîmes et par la même occasion, nous embarquons un jeune joueur de pétanque qui doit aussi se rendre à Marseille pour une compétition de championnat de France, dit-il. Mais à Nîmes, point de trains non plus. C., qui est très débrouillarde et organisatrice se démène pour trouver des gens qui veulent aussi aller à Marseille, et prendre un minibus, un taxi, n'importe quoi... Elle a trouvé deux jeunes gens sans cheveux qui veulent bien participer à l'expédition. Mais un taxi pour Marseille, c'est cher. Alors le joueur de boules appelle un ami qui consent à venir les chercher à Arles. Donc, les voilà partis à quatre pour Arles. Il s'avère que l'ami du bouliste est un consul, possédant une somptueuse voiture qui roule très vite. C. ne tarit pas d'éloges à son sujet, charmant, gentil, modeste, intéressant... En arrivant à Marseille, les deux jeunes s'évanouissent dans la nature et le consul dit à C. que d'après ce qu'il a compris de leurs conversations téléphoniques perpétuelles, il s'agit de deux Roumains engagés dans la légion étrangère. Ils allaient aussi à Toulon, mais du coup, C. ne regrette plus de ne pas continuer le voyage avec eux. Finalement, il y a un train à Marseille, qui l'amène à Toulon, puis un bus pour Cavalaire. Donc elle finit quand même par arriver à cinq heures du soir après toutes ces péripéties! Je lui ai proposé d'écrire une nouvelle : C., le consul et les légionnaires. Quant á nous, J. et moi, encore un peu sonnés par le voyage de la veille, on se retrouve à Nîmes à dix heures du matin et on décide de s'y balader un peu, avant de rentrer chez nous. J'ai trouvé un CD de Richard Desjardins, "BoomBoom" qu'on écoute tout le temps dans la voiture, pendant toute la semaine de vacances. J'adore! Le sens poétique de cet homme me touche, sa manière de manier le langage me ravit. Samedi, dimanche et lundi il a fait très chaud jusqu'à ce que, allongés sur les chaudes pierres des rives de la Ganière on voie de gros nuages gris arriver qui laissent tomber quelques gouttes. La température baisse d'un coup. C'est là que dans le Nord, la neige tombe, tout le monde rallume son chauffage, etc... Pour nous, c'est la période Mistral qui commence, mardi jusqu'à vendredi, après, ça s'améliore. Alors on fait beaucoup de balades. Nous avons marché dans les concluses de Lussan, magnifiques lits calcaires de ruisseaux un peu taris, gorges étroites et trous d'eau, paysages lunaires sur plus de cinq kilomètres de long, heureusement bien protégés du vent. Et puis il y a eu des jours de baignades, un nouveau coin de rivière découvert, du soleil, de la fainéantise, tout ce que je voulais... Quand nous sommes arrivés, il n'y avait presque plus de cerises, mais Marie-Cécile, la gentille voisine, prévoyant notre déception nous en avait cueilli deux, trois kilos qu'elle avait mis au congélateur. Un peu étranges, les cerises décongelées, mais j'ai pu en faire des confitures, sinon je n'en aurais pas eu cette année. Il en restait quelques-unes sur l'arbre, c'était des morceaux de sucre noirs, presque des fruits secs, délicieux. A part ça, Madame Rouge-queue a encore élevé ses cinq petit dans l'atelier de J. et nous a houspillés et morigénés à chaque fois qu'on a voulu y entrer. Au bout de quelques jours ils se sont mis à voleter partout, puis ils sont sortis dans le jardin et J. a récupéré son atelier. Et le chat noir, que nous avions dénommé "L'Un" (parce qu'il y avait aussi "L'Autre" qui lui ressemble énormément) est en fait une chatte qui a de nouveau caché ses petits quelque part dans le bas du valat et qui, mère nourricière, a un appétit dévorant et n'arrête pas de venir se ravitailler chez nous tant qu'on est là. Voilà, j'aurais encore voulu raconter la journée de vernissage en Alsace, mais j'ai cours bientôt, il faut que j'arrête, ce sera donc pour une autre fois. A bientôt!
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